13 Habitat et SOS Solidarités font du TAPAJ pour aider les jeunes en difficulté

13 Habitat et SOS Solidarités font du TAPAJ pour aider les jeunes en difficulté


Le groupe SOS Solidarités et 13 Habitat auront réalisé cette année cinq chantiers communs d’inclusion sociale, dans plusieurs cités marseillaises, au bénéfice des jeunes locataires du bailleur social du Département.

Ces chantiers baptisés TAPAJ (pour « Travail Alternatif Payé A la Journée ») emploient chacun entre 5 et 10 jeunes des quartiers qui n’ont pas de formation spécifique et sont consommateurs de drogue, mais qui sont volontaires pour s’inscrire dans un parcours de réinsertion, de suivi médico-social et de travail.
 

« Payer plus que pour faire le chouf »

Pendant une à deux semaines, ces jeunes effectuent des petits travaux de peinture, de reprise de maçonnerie ou d’entretien d’espaces verts, chaque heure de travail leur étant payée 10 € nets de l’heure, « soit plus qu’en faisant le chouf (un surveillant) pour un trafic de drogue », insiste Lionel Royer-Perreaut, président de 13 Habitat.

A l’issue de leurs travaux, ils peuvent être de nouveau employés dans un autre chantier, et ainsi progresser dans leur réinsertion. A plus long terme, ils peuvent bénéficier d’un accompagnement orienté vers le soin et l’insertion socio-professionnelle.

TAPAJ est un programme en trois phases qui permet progressivement de faire évoluer les jeunes dans leur situation autant que dans leur lien à l’équipe éducative. Ces chantiers sont également bénéfiques pour les locataires de 13 Habitat, qui voient leur cité embellie grâce aux travaux effectués par les jeunes.

Le premier chantier 13 Habitat / TAPAJ s’est déroulé en juillet dernier à la résidence Marseille 9e Les Baumettes. Les quatre autres sont organisés actuellement, en novembre et décembre, dans les résidences marseillaises Louis Loucheur (5e arr.), Saint-Jean du Désert (5e arr.), Pierre Renard (10e arr.) et Forbin (11e arr.).

Apprentissage de la vie en société

« Nous tendons la main à ces jeunes qui ont droit, comme tout le monde, à une deuxième chance, explique Lionel Royer-Perreaut. Ces chantiers leur permettent de se familiariser avec les repères de la vie en société, comme se lever tôt le matin pour aller travailler, s’intéresser aux autres et leur parler pour bien travailler en groupe, écouter les conseils des encadrants pour progresser et effectuer un travail de qualité, être patients, et au final être récompensés par une paie et par un contrat. Cet apprentissage de la vie en société leur est indispensable, et je suis heureux de mettre au cœur de ce dispositif 13 Habitat : nous avons pour mission première de fournir des logements à celles et ceux qui en ont besoin, mais en tant que bailleur social responsable et engagé, nous avons comme devoir d’accompagner nos locataires dans leur projet de vie, particulièrement les jeunes ».

Pour Pascal Fraichard, directeur régional Paca Ouest de Groupe SOS Solidarités, « TAPAJ est un formidable outil d’insertion pour ces jeunes en situation d’addiction, très éloignés du droit commun et du monde de l’emploi. Ces chantiers rémunérés sont un moyen pour eux d’accéder à un programme de soins, indispensable pour franchir une nouvelle étape et trouver une place dans la société. Nous avons besoin d’entreprises comme 13 Habitat qui nous font confiance et permettent de réaliser ces chantiers en les finançant. Car sans les acteurs de la société civile, le programme TAPAJ ne peut pas exister ».